Voyage entre amis , les cinqs patrouilleurs vont se faire voir ailleurs

Klomontfuron a écrit:samedi 30 octobre 1458
[rp]Je te récupère des mains de Jen....tu sais quoi ? elle me donne tous les noms qui lui passe par la tête. D'abord ça a été Monronron, puis Montkinékoutejamaisrienetnecomprendrien et ça finit par Montcata...
je me demande bien pourquoi ? Avant j'étais son Montchérichéri, je ne sais pas où elle va chercher tout ça

Le soir de notre départ de Bertincourt, nous avions réunion dans une auberge. La grande dame, comme l'appelle non sans gentillesse ma douce épouse, nous a réunis dans " La Chatte sans poil " où elle nous a rasés toute la soirée.

Bon, vous êtes tous là ? Ma meute est au complet ?
NON CHEF tu sais bien que Khlode est en retraite jusqu'à mardi
A vi c'est vrai... Bon toi le Montcata t'as intérêt à m'écouter maintenant sinon je te mords
NON CHEF, j'en ai marre de tes dents
D'abord bientôt tu ne vas plus m'appeler chef, mais ma Dame, je vais être ennoblie
Ah! Bon ? Ben il ne manquait plus que ça
Je vous invite tous dans ma nouvelle demeure vendredi prochain et toi mon époux tu vas devenir noble par con tu masses, puisque nous sommes mariés Rogue, en honnête homme, fidèle à lui même, haussa les épaules et lui dit Ça va me faire une belle jambe, je préfère rester dans mon église, j'ai du pain sur la planche en rentrant.

Je vais être la va sale d'un comte, dont la femme a oublié de respirer et il sera mon suce reins. Et ne riez pas vous autres Ce soir-là, la meute n'était composée que de mon amie Antithé et de moi-même.
Toi, le Montcata, je veux te voir à Rouen...je vais te mordre sérieux, si tu ne sais pas pourquoi, moi je le sais
Malheureusement je me doutais bien qu'elle avait envie de me mordre, je l'avais tellement malmenée pendant le voyage, je me sentais coupable aussi... [/rp]

Khlode a écrit:mercredi 10 novembre 1458, l'église de Rouen.

[hrp]
[rp]Très affaiblie, elle pousse doucement la lourde porte de l'église.
Ca fait si longtemps qu'elle n'était pas venue seule, s'imprégner du silence reposant, de la pénombre douce et réconfortante.

Elle s'avança jusqu'aux pieds de Christos.
Agenouillée sur le sol froid, la tête baissée, les yeux fermés, elle commença à lui parler.

Christos.
Tu m'as fait naître dans ce monde.
A présent tu décides de me rappeler près de toi. Mon temps est donc déjà terminé sur cette terre...

Elle se débattait entre les sentiments violents qui l'assaillaient. Colère, injustice, chagrin...
Une peine immense l'avait accablée lorsque les nonnes lui avaient dit.
Elle n'avait pas eu la force de tout annoncer à son mari, à son amour, dès le premier jour.
Le bébé... trop d'épuisement, trop de fatigue, avaient dit les nonnes. Elle avait perdu leur bébé, il ne verrait jamais le jour. Elles avaient dit qu'elle ne pourrait jamais en avoir.
Ensuite elles lui avaient expliqué que les dégâts étaient plus importants.
A présent elle mesurait pleinement les ravages causés.

Elle avait beaucoup pleuré. Des nuits, des jours.
Pleuré seule, puis pleuré avec son mari quand elle lui avait appris l'affreuse nouvelle.
Puis pleuré dans les bras de Jen...

Christos, je respecte ta volonté... mais c'est si difficile. Ce pas est tellement dur à franchir. Quitter mon mari, quitter mes amis... J'avais tellement de choses à vivre encore. Pourquoi si tôt...

Elle avait beau faire, elle ne pouvait empêcher les larmes de couler le long de ses joues. Elle les regardait s'écraser sur les dalles froides. Tout son coeur se vidait de ses larmes, de sa vie.
La vie quittait son corps, jour après jour.
A présent elle était mourante. Elle savait qu'il ne lui restait que quelques heures trop courtes à partager avec ceux qu'elle aime.
Demain il serait trop tard, elle aurait rejoint Christos.

Christos, j'ai encore tant à dire, à tous ceux que j'aime. J'aurais voulu tant donner encore. Christos, je t'en prie, aime mes amis comme ils le méritent, protège-les. Ne les laisse pas porter le chagrin de mon départ trop longtemps. Le temps fera son oeuvre je le sais. Aide-les.

Elle appuya son front contre la colonne, secouée de sanglots, ne voyant plus rien à travers ses larmes.
Mont.... Mont !!! tant de bonheur, tant de joies. Christos la punissait-il, les punissait-il, d'avoir vécu tant de joies et de bonheur, dans l'insouciance et le confort de leur amour ?
Elle pleurait, écrasée par ses sanglots, comme une enfant. Pliée en deux sur ses genoux, les bras serrés autour du corps, elle retenait un hurlement qui menaçait d'exploser, qui lui vrillait le crâne.

Elle se redressa un peu, colla le front contre la colonne et repassa le court fil de sa vie, les yeux fermés, égrenant les noms... ceux qu'elle aimait tant, de ceux aussi qui avaient tant compté pour elle et qu'elle n'avait jamais oubliés...
Jen, Deid, Anti, Anais, Flo, Prud, Rogue, Sagesse et son Anges, Wouchi, Natmoula, Charpente, Guillaume, Lave, Méli, Chris...
D'autres qu'elle avait rencontrés, à qui elle avait donné son amitié sans condition, Gerviot, Cpt Picard, et des rencontres au long de leur voyage...

Mes amis, j'ai grandi grâce à vous, vous m'avez tous ouvert la porte de votre coeur, je vous aime, je ne vous oublierai jamais. Je sais que mon âme gardera toujours une partie de vous, de nos souvenirs ensemble.

La rencontre de Mont et leur amour naissant, son baptême, au bras de ses parrains Deid et Charpe, le baptême de Sagesse... son mariage avec Mont... son ange... Celui qui a toujours fait battre son coeur. Elle revoyait tous ces instants forts, remerciant la vie de lui avoir permis de vivre cette merveilleuse aventure.

Mont..., vis, vis je t'en prie, vis pour moi, vis pour nous. Pour que notre histoire ne s'efface pas avec moi... Je serai toujours dans tes souvenirs, tu seras toujours dans les miens. Nos âmes sont inséparables, nous le savons toi et moi. Tu vivras toujours en moi.
Merci mon ange, pour tout ce bonheur, tout cet amour...

Lorsque les sanglots se furent calmés elle se releva, chancelante, leva les yeux vers ceux de Christos.
Christos, protège-les. Aime-les. Qu'ils aient tous une vie de joie et bonheur, qu'ils puissent tous être aussi heureux que je l'ai été.

Elle se dirigea vers les cierges et les alluma tous.
Puis après un dernier regard embrassant l'église, et Christos, elle essuya ses joues et sortit doucement, referma la porte derrière elle.
Elle avait encore un peu de temps devant elle et des gens à embrasser. [/rp][/hrp]

Klomontfuron a écrit:Jeudi 11 novembre 1458
[rp]Mon, non notre cher journal...je viens te dire adieu. Tu ne m'appartiens pas. Tu as accepté tous nos récits, tu nous as fait partager nos rires durant ce voyage.

Chacun y est allé de sa plume, exprimant le désir d'immortaliser son vécu, sa vision, son voyage personnel.

J'ai pris du plaisir à lire et relire avec émotion, chacune de tes pages.

Nous sommes tous revenus fatigués, mais heureux de cette aventure. Nous sommes tous vivants à Rouen.

Cher journal, nous sommes retournés dans notre ville. Ma femme Khlode a perdu notre bébé pendant sa retraite chez les sœurs, juste avant de rentrer.

Je n'ai plus rien à t'apprendre que tu ne saches déjà, notre archidiaconesse a eu l'amabilité et le courage de le faire avant moi.

Je referme tes pages en t'assurant que maintenant, tu sens bon.[/rp]